jeudi 4 septembre 2008

ALMATY KM 15100

Nous sommes entrés en Asie Centrale... Tout va très vite, comment conserver en mémoire toutes les contrées traversées... Revenir de temps en temps sur une photo?





























                                             Une dernière photo du Baïkal


















L'arrivée à ULAANBAATAR : bucolique, non?
VOICI DONC A SUIVRE LES PHOTOS PROMISES DE LA MONGOLIE...
























Une ville en pleine expansion...






































Dès la sortie de la ville ...

Des paysages...

































Des rencontres...




















No comment...



























                                         Dissuasif?

De temps en temps les mongols se fâchent (août 2008)























































Monument dédié aux conquêtes de la vedette locale "KHANN"
à HAHORIN


































Monastères à HAHORIN

Une rencontre insolite sur la route, notre nouvel ami monk et sa suite




































































































Je le répète sans commentaire...
































Des "potes"








































Enfin de quoi améliorer nos menus...








Des villages

























Et bien sur des chevaux : 1 par habitant...

















Rencontre avec un groupe d'australiens "super équipés"





















Le désert...
















Des rivières, des montagnes...
Des nomades qui comme nous déménagent...

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Des chameaux












des hommes






































































La diversité des paysages est assez extraordinaire, ici l'Altaî




















Des lacs...
Et bien sûr il faut bien se déplacer... quelques aperçus des conditions, sachant que les plus difficiles ne nous ont pas laissé le temps de "faire des photos" de plus elles auraient certainement été "troubles" tant je tremblais...

Des ponts comme celui-ci moins j'en rencontrais, mieux je me portais...









panneaux indicateurs...








Des pannes... (nous n'en avons eu aucune...)






























Qui s'est dépanné? avec quoi?











Des panneaux indicateurs

















Heureusement j'avais "mon éclaireur"...

Des montagnes russes mongoles...
Bien suivre les traces... derrière ça pousse...
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Mon copilote sonde


jeudi 21 août 2008

UN MOIS DE MONGOLIE


Jeudi 21 août 2008

Nous nous trouvons aujourd’hui à OLGIY au nord-ouest du pays à une centaine de km de la frontière russe. Repos car notre visa de transit ne démarrera que le 25.

Nous n’avons pas été prolixes en nouvelles, les conditions de communication dans ce grand pays sont très difficiles. Ce message ne sera accompagné d’aucune image, car l’Internet est trop lent… Au test 5mn par image… nous en avions sélectionnées environ 80… Ce sera pour un peu plus tard.

Depuis notre entrée en Mongolie nous avons parcouru environ 2500 km.

Nous nous sommes retrouvés durant plus de quinze jours sans tel ni Internet, souvent au milieu de nulle part, seuls, dans une nature aux paysages sauvages (et ce n’est rien de le dire) changeants mais avec une constante : l’impression de ne jamais retrouver sa route et de ne plus croiser aucun village…Brrr… de rester coincés dans un passage difficile, de casser le matériel…
Il faut dire que le mot route est ici abstrait… Un peu de macadam entre la frontière russe et Ulaan-Baataar, quelques km autour de la capitale et ensuite les pistes… Avec des niveaux de difficultés très variables… Quasiment aucun panneau indicateur… Boussole, GPS, instinct, observation de la nature : rivières, lacs, montagnes, déserts, et la bonne habitude des populations locales de situer la porte des gers au sud … et surtout l’expérience sont les atouts nécessaires pour entreprendre le voyage que nous réalisons. Et bien sûr à tout cela nous n’étions pas préparés…

Un grand pays, 3 fois la France, 3 millions d’habitants dont 1 million à Ulaan-Baataar… autant dire que le reste de la population se niche soit dans quelques petites villes ou isolée près d’un lac, d’une rivière, d’une forêt…

Notre première impression en arrivant le 27 juillet à la frontière mongole est faite de sourires, de gentillesse… nous quittons la rigueur russe et cela fait du bien… Les paysages changent aussitôt, apparaissent ces grandes collines rondes, vertes telles que vues dans tous les livres, les premières gers (yourtes) entourées de troupeaux nous donnent nos premières émotions…
Après une nuit passée dans cette nature nous arrivons dans la capitale. Les sensations sont également sympathiques : de la vie, du soleil, un hôtel correct, le Bistrot français avec sa terrasse, son menu (presque) comparable à ce que nous pouvons trouver à Paris, également lieu de rendez-vous des voyageurs et expatriés et Guy, le patron accueillant… Moments très agréables… Nous devrons rester ici une semaine, le temps de demander nos visas russes pour le transit et kazakhs pour la suite.
Nous retrouvons également un groupe croisé à Oulan-Oude qui a fait le trajet jusqu’en Mongolie avec 2 Renault 20 d’une trentaine d’années qu’ils laisseront à une organisation humanitaire… (http://www.nomadenostress.com/) et passons un bon moment.
Nous rencontrons également Franck qui, passionné de ce pays y revient depuis quelques années pour photographier depuis sa drôle de machine volante les paysages « vus d’en haut », nous vous conseillons de regarder son site : http://www.photodenhaut.com/ , magnifique. Son expérience, il possède un 4x4 Lada et parcourt les pistes depuis plusieurs années, va nous être d’un bon secours… Il me donnera des leçons de navigation au GPS, des indications sur les routes, des conseils pour l’observation, des mises en gardes…
Mais avec modestie il nous préviendra : rien ne vaut l’expérience que l’on vivra soi même, et la meilleure façon de maîtriser la navigation au GPS est de se retrouver perdu et d’être bien obligé d’avancer. Il avait raison, aujourd’hui nous avons acquis de l’expérience, nous maîtrisons correctement les outils et avons pris conscience des possibilités de notre « machine » qui nous a emmené bien au delà de ce que nous aurions été capables d’imaginer… Quelle vaillance ce TOY… rien ne l’arrête, les murs, les rivières, les pierres, le sable… Merci à Frédéric de nous avoir poussé à la recherche de ce joujou… Pour être très honnête, j’ai eu de sacrées frousses…
La principale a été de prendre un dévers trop important et de renverser l’attelage et bien sûr de tout casser… Nous sommes très prudents, nous arrêtons devant chaque difficulté, l’apprécions, la franchissons… Car il faut bien avancer…

Contrairement à la Sibérie nous avons eu 3 semaines de beau temps.
Nous avons traversé un pays extraordinaire par ses paysages, ses couleurs, l’alternance des situations, collines rondes et vertes sans aucun arbre, montagnes, forêts, désert, dunes et pour finir l’Altaï avec ces pics à plus de 4000 m et ses neiges éternelles…
Des troupeaux en liberté : yacks, chèvres, moutons mais aussi chevaux, chameaux.

La route n’a pas vraiment été monotone malgré la lenteur, certains jours la moyenne ne dépassait pas les 20 km/h. Nos camps ont toujours été « sauvages » n’importe où sans jamais nous sentir en danger. Comme indiqué plus haut, les possibilités de rencontre sont tellement faibles… Dans une journée de piste, on rencontre rarement plusieurs véhicules… sur certains tronçons aucun…
Presque idyllique… l’envers du décor, car il y en toujours un, n’est pas à chercher du côté de l’indispensable : toujours une rivière ou un lac pour l’eau et grande capacité de nos réservoirs de carburant…. Mais du superflu : par exemple pour la nourriture… Il n’y a rien à manger dans ce pays… Les magasins rencontrés ne contiennent que des sucreries diverses, gâteaux secs, bonbons, et pour le reste rien. Pas de fruits, pas de légumes, pas de viande, de volaille, de poisson, rien… Quelques soupes déshydratées chinoises, des sardines en boîtes, quelques conserves de légumes… Et souvent pas de pain, pas de lait…alors que l’airag abonde. Rien. Mais on trouve partout de la bière et de la vodka.

Le niveau de vie est vraiment faible, et il n’y a aucune industrie, tout est importé. Pour les mongols le tourisme paraît être une voie…Mais quel tourisme !!! Très sauvage, très nature…
Louez un cheval, réservez une yourte sur votre route, il n’y aura aucun confort, vous vous laverez à la rivière avec les troupeaux… Avant de vous lancer, cela en vaut la peine, soyez sûrs de votre motivation.

Les touristes rencontrés sont souvent des jeunes voyageant dans des conditions extraordinaires, véhicules inappropriés, camping sous la tente…Et galères…multiples crevaisons, casses de roues, de pont… En tout cas très sportif.

Les mongols sont sympathiques, mais ils s’expriment dans une langue incompréhensible…Très rustiques… toujours à cheval et qu’ils soient de la ville ou de la campagne : restés à l’adoration de Chinggis Khaan…(et du mode de vie de l’époque)
En fait c’est une très belle destination mais pour un public averti.

Comme précédemment nous avons fait de belles rencontres… Pendant la période d’attente de nos visas, nous sommes allés passer 3 jours dans un parc naturel à l’est de UB : camping près d’une magnifique rivière, pêche, feu de camp… Rencontre de Jigjidsuren venu passer la journée avec sa famille, un prof d’anglais, qui nous a invité à dîner chez lui à notre retour à UB. Super sympa.
Autre rencontre plus insolite, alors que nous demandions notre route vers l’ancienne capitale Karakorum, un « monk » avec ses disciples, sa famille, ses amis qui partaient à Harhorin et sa région pour leurs vacances.
Il nous ont invité le soir à dîner chez leurs amis (airag à volonté) et nous ont guidé le lendemain dans la visite du monastère… En fait il s’agissait du Responsable des relations publiques du Centre Bouddhiste de GANDAN à UB. Insolite et sympa… Un groupe d’Australiens avec leurs énormes 4x4 rédacteurs de guides de voyages en 4x4, parcourant le monde entier qui nous ont bien sûr conviés à leur rendre visite quand nous serons dans leur grand pays… Et beaucoup d’autres, à pied, à cheval (le plus souvent), en moto…

A bientôt pour les photos et d’autres aventures…

Km parcourus depuis le départ : 12650
Prix du gasoil remonté à 1 € dans l’ouest de la Mongolie
Décalage horaire avec Paris : redescendu à + 5

samedi 26 juillet 2008

BAÏKAL

LE BAÏKAL... Un des spots de notre voyage, il ne nous décevra pas...

Des paysages à couper le souffle, des couleurs que l'on aimerait saisir, magnifique.

Nous avons, sur les conseils de nouveaux amis rencontrés à IRKOUTSK abordé le Baïkal par la visite de l'ile d'OLKHON. Un petit paradis, relié à la terre l'été par un bac qui passe 10 voitures à l'heure... autant dire que la population de cet endroit reste limitée... Des km de plages pour nous seuls



Vince surplombant notre plage privée

Juste un peu de recueillement

Est-il possible de rester vraiment seul ?


Un peu d'aventure dans le soleil couchant

Le paradis disais-je...

Tentative de photo de clair de lune...

De temps en temps une concentration de HLM...

Ces montagnes !!!















Des feux de camp sympas...

Tout le confort... Très nature


Des couleurs... (stp Gotz envoie moi quelques conseils)


Des couleurs... encore et encore...tellement peu contrastées.


Nous sommes restés à OLKHON du 16 au 21 juillet, nous nous sommes baignés dans une eau que l'on peut qualifier de "fraiche"... et nous sommes repartis malheureusement sous la pluie vers la suite de nos aventures...

Notre dernier contact datait de NOVOSSIBIRSK...

Nous avons repris la route le 7 juillet vers KRASNOÏARSK... Et bien sûr pour d'autres... rencontres

































Et des paysages... De Moscou à Irkoustk nous aurons accompli environ 5000 kms dont la majeure partie en Sibérie. Dès que le paysage commence a être "lassant", il change comme par magie... Des taïgas humides, boisées de bouleaux de mélezes de sapins, des plateaux, des collines, des steppes rases valonnées et toujours dans la démesure, comme ce pays.
















































Le 9 juillet : premier bagna russe pour Marc avec le Chef de la milice locale... qui tenait à m'initier et que j'ai pris beaucoup de plaisir à fouetter avec les feuilles de bouleaux, bien entendu...
Le 11 juillet Arrivée tardive à Irkoustk et camping "sauvage" au centre ville... Pas terrible, en + vendredi soir... WE = Vodka = cuites = bruit = musique a fond = démesure...
Bien heureusement, nous avions croisé un couple d'allemands qui nous a indiqué un contact qui pourrait nous aider...
Constantin contacté, ce fut un déluge de gentillesse... accueil pour la roulotte, invitations pour nous avec tout son groupe d'amis, nous avons passé 2 jours délicieux en leur compagnie, nous ne pouvons imaginer ne pas les revoir...
Et quelle belle cité : en pleine restauration...

















































































Sous l'oeil bienveillant de GAGARINE 

















Nous sommes repassés de nuit à Irkoustk le 22 juillet en revenant d'OLKHON, sous la pluie, le détour pour ce périple était quand même d'environ 600 kms, et nous reprenons la route vers le point le plus à l' est de notre voyage, OULAN OUDE, avant de quitter la Russie pour la Mongolie.

















ARRIVEE A OULAN OUDE LE 24 JUILLET

10500 KMS au compteur

dimanche 6 juillet 2008

KM 7850 NOVOSSIBIRSK

















IEKATERINBOURG






































LE LAC


















ETAPES




















































































TIOUMEN RIEN N EST TROP BEAU















OMSK




Un mirage ?


                                                           NOVOSSIBIRSK 


























CHAPELLE AU
CENTRE DE
LA RUSSIE...

















L'OPERA DE NOVOSSIBIRSK BIEN GARDE

































5 Juillet : Novossibirsk centre de la Russie – Heure : Paris + 5

Nouvelle halte à l’hôtel… Bien mérités ce grand lit, la douche qui peut couler à grands flots, le calme… le calme

Il faut vous dire que sur la route les nuits sont courtes… Entre les gens de la campagne, si accueillants, la pluie qui martèle notre toit presque chaque nuit, le passage incessant des voitures durant nos campings en ville, les camions qui arrivent et partent presque sans arrêt dans nos haltes dans les parkings sécurisés… Les nuits sont courtes…

J’ai envie au démarrage de ce propos de répondre à 3 questions : la première posée par Danielle : La France vous manque-t-elle ? Non nous n’avons pas le temps d’y penser. Vous nous manquez tous mais lire vos mails et rédiger ces lignes est un excellent moyen de vous rapprocher de nous…

La seconde, encore Danielle, l’espace dans lequel vous vivez n’est-il pas trop restreint ?

Difficile de se plaindre de l’espace au milieu d’un pays qui compte en poussières d’habitant au km2… Plus sérieusement dans la roulotte il faut s’organiser : quand l’un s’active (VS) par exemple à la préparation du repas… l’autre (MC) a intérêt a s’installer sur la banquette, sur « sa » banquette et non pas une fois d’un côté et une autre fois de l’autre… Et ne plus bouger sous peine de provoquer le courroux de l’autre…
Il a d’ailleurs bien fallu que l’orage gronde une bonne fois…
A Iekaterinbourg je crois… Il faut reconnaître que les conditions de ce voyage sont « dures »… Le manque de repos, pour des vacanciers c’est le comble, les conditions de nos arrêts… L’idéal étant ces petits villages perdus dans la taïga où nous nous sentons en sécurité auprès de gens simples et charmants… Mais revers de la médaille : nous arrivons comme Gagarine avec son Spoutnik au milieu de leur vie… Et c’est bientôt le cirque… Des français, touristes, dans une drôle de machine… La gentillesse de leur accueil n’a d’égal que leur curiosité… Ne l’avons-nous pas provoqué ? Avalanche de présents… lait, œufs, farce (plat national) discussions jusqu'à pas d’heure et la dernière fois réveil à 6 h par un vaillant soudard qui avait appris en se levant notre équipée et qui est venu me raconter ses voyages a lui… ¼ d’h plus tard la roulotte était remplie de la bonne odeur de la ferme relevé des effluves de la vodka absorbée tôt pour se donner du courage pour la journée… Dur, dur (de le virer)…

Nous évitons de pratiquer ce type d’arrêt trop souvent, imaginez !!!

Les alternatives ? Les parkings sécurisés, gardés, payants (que l’on retrouve régulièrement sur la route, créés pour la sécurité des routiers et surtout pour leurs chargements contre les bandes organisées qui sévissent dans ces régions) pratiques mais pas sympas et bruyants… Les villes : parkings payants pas toujours bien placés ou parking sauvage avec le risque d’être réveillés par la Militsia !

Nous voulions de l’aventure… De l’exotisme ! Et bien nous sommes servis… Ce pays ne voit pas de touristes, et n’a donc aucune infrastructure d’accueil… Il faut bien se débrouiller.

Je disais donc qu’a Iekaterinbourg cela a éclaté… Que les amateurs de sensationnel se rassoient, cela n’a pas duré… Nous n’avons pas décidé de faire demi tour illico pour retrouver nos douillettes pénates. Nous avons décidé de trouver un « coin » sympa, calme pour nous reposer…
La chance sourit aux malheureux… Le premier écart de la grande route nous a amené près d’un grand lac (il faut dire que la Sibérie en compte des milliers, comme tout le monde le sait) ou nous avons amarré notre voilier pour 2 jours…Fin de l’épisode…



La troisième question ! de Stéphane : Ce voyage ressemble-t-il à ce que vous aviez imaginé ?
NON pas du tout… Nous sommes partis sans nous poser toutes ces questions, nous avons choisi la direction la plus dure, pour les raisons ci-dessus, et ce n’est pas fini… Nous ne sommes pas encore en Inde…(Au fait j’ai lu qu’il y a des émeutes à Oulan-Bator et que le couvre-feu avait été instauré par l’armée… Sympa que cela arrive maintenant, nous n’avons prévu d’arriver en Mongolie qu’au début août…)
La route est cassante, il pleut presque chaque jour, alors il fait frais, puis le soleil sort et c’est bientôt intenable 30° d’un air sec…Ajoutez les moustiques, les moucherons, les taons qui nous assaillent dès que nous mettons le nez dehors…(pauvres citadins). Les passages de fuseau horaires qui nous déstabilisent… Nous ne savons pas toujours nous situer… Bien que cela n’ait pas beaucoup d’importance vu que nous n’avons pas de patron qui regarde sa montre… Au fait nous sommes à + 5 h et lundi peu de temps après notre départ vers Krasnoïarsk nous passerons à + 6…(C’est très amusant de voir la durée du jour évoluer en fonction de notre avancée vers l’est et que nous changeons de latitude ou de longitude).
Alors NON cela ne ressemble en rien à ce que nous avions imaginé… Mais nous apprenons vite (VS pour le russe moi moins pour la lecture du cyrillique) nous deviendrons bientôt, c’est sur, de vrais baroudeurs.
Quel courage ont les populations de ces contrées… Il faut dire que la Sibérie regorge de richesses naturelles et que sa conquête facilitée par la réalisation du Transsibérien est hautement stratégique pour ce Grand Pays… Et maintenant c’est Le Texas, le pétrole et le gaz…
La longue route est propice a la réflexion et je vous réserve pour une autre fois quelques analyses « philosophiques… »

Pour ceux qui suivent vraiment : notre route :

Départ de KAZAN (km 5200) le 25 juin arrêt sur le bord de la route pour acheter des fraises des bois odorantes et des girolles pour une bonne omelette…(Vous n’avez pas oublié que des œufs…) Arrêt le soir sur un parking sécurisé.

Le 26 départ à l’aube – 9 h- Premier stop à 9h 30, en fait j’ai grillé mon premier Stop devant la militsia… J’ai pourtant l’habitude de les voir à chaque village traversé, généralement il faut passer à 30 pour qu’ils aient le temps de visualiser chaque véhicule et choisir leur victime, mais là en plus il y avait un stop ! Documents, sourires, excuses (pour le stop, pour ne rien comprendre à leur charabia, rien à leurs méthodes, sourires encore, léger, léger… souriants… français quoi ! Jusqu’à maintenant cela a marché… De la rigueur, mais corrects, aucun racket !!! contrairement à ce que nous attendions.

Bref, nous continuons, refroidis bientôt par un accident de camion, un de plus… Nous commencions a être habitués à ces camions retournés sur le bas côté souvent en contrebas de un a plusieurs mètres… Mais là l’accident venait de se produire et avec une voiture qui n’était plus qu’une boule de métal sous le camion au fond du ravin…brrrrrr. Prudence… brrrrrr…

Quelques dizaines de kms + loin c’est notre tour… un camion déboîte et double dans une descente, nous n’avons que le temps de prendre le bas côté pour l’éviter, pour nous remercier il nous balance une pierre et casse le pare brise… Quelle journée…

Le soleil revenu, l’incident relativisé, nous décidons de nous arrêter vers 13 h 30 pour une légère collation… Une route à droite, un joli paysage, des maisons assez loin… parfait… Nous prenons nos positions : VS aux fourneaux et si vous avez suivi MC à sa place sans bouger… Le frichti mijote… Quand soudain, bruits de voix, 4 femmes en ballade passent à côté de notre équipage, le regardent, nous saluent, innocemment nous leur répondons… et Vlan le frichti au frigo, il faut absolument les suivre et partager leur table : zakouskis… rires, chants et contre notre gré VODKA…
Fini la route pour aujourd’hui ! Elles proposent de nous loger dans leur datcha… De peur de ne plus pouvoir repartir, nous nous excusons et filons à l’anglaise, (pour seulement quelques kms, vodka oblige, on ne badine pas avec la prise d’alcool au volant dans ce pays…ou alors à quel prix !), nous trouvons un charmant endroit, une place un peu éloignée des maisons (on avait eu notre dose pour la journée). C’est une équipe de gamins 12 – 14 ans qui sont venus tester leurs connaissances en anglais… Sympas, un peu collants, mais sympas…photos, transfert photos sur CD… enfin ils nous quittent, merci Russie-Espagne. La nuit tombée, nous nous couchons, persuadés que nous avions bien mérité ce repos… Mais non, c’était l’heure des plus grands, qui sont venus faire ronfler le moteur de leurs voitures à quelques mètres de la roulotte (certainement pour être sûrs qu’on les entende) ou pour nous faire sortir… Ils se lasseront et partiront avant que je ne bouge… Auto radio à fond… Rap russe…Ils sont partis… mais combien d’heures après ?
Le lendemain matin 7 heures, c’est à nouveau l’équipe de gamins qui, de peur de nous voir partir trop rapidement, sont venus avec des cadeaux pleins les bras (magnets à coller sur le frigo, images, petit pot de fleurs artificielles….) La journée commence tôt…

27 juin – Longue étape, environ 600 kms, passage de l’Oural, arrivée en Asie, jusqu’à IEKATERINBOURG- Km 6250 - Nuit dans un parking du centre ville bruyant…

Cumulez avec la veille, la route, les 2 h de décalage horaire et comprenez « le dérapage »

28 juin – Visite de la ville le nez en l’air pour essayer de trouver « Le bon plan pour la nuit prochaine »… 3ème ville de Russie, mais très province, assez peu intéressante… Puis rencontre amusante : un jeune mec s’approche de nous et nous demande l’heure en français… Amusant, sympa, son français super, étudiant… Très vite il nous propose de nous loger chez sa grand’mère qui a une datcha à 2 kms du centre, quelques mn en bus…
Mais bizarre, son discours tourne très vite autour de la politique, ce que fait Poutine de l'argent du pétrole, la recherche d’autonomie des territoires les plus riches, et nombre de sujets que nous éludons et qui ne ressemblent en rien avec la grande discrétion de ce peuple qui a encore dans les gênes, le KGB… Ses phrases sont de plus en plus stéréotypées, bizarre ce mec… A la réflexion nous préférons les rencontres que nous trouvons au lieu de celles qui nous tombent si providentiellement dessus – il nous propose de nous retrouver 4 h plus tard…(ayant des affaires à régler)
Nous décidons de le planter là et de voir ailleurs – Départ vers 18 h 30 vers TIOUMEN .

29 juin – Nous trouvons un lac près de TIOUMEN et nous y arrêtons 2 nuits… Repos, calme, soleil, lessive… Gagné, nous en avions bien besoin.

1er juillet – TIOUMEN le DALLAS de Sibérie…
Ce matin sur la route, une image majestueuse : un aigle est venu retirer de la route, vif comme l’éclair, à quelques dizaines de mètres de notre capot, un lièvre certainement heurté par une autre voiture, avant que nous ne l’abîmions.

2 juillet – OMSK

3 juillet – Nous apercevons sur la route devant nous un camping car. Cela nous fait l’impression d’un mirage, plus d’un mois que nous n’avons rien vu de ce qui pourrait ressembler à un touriste… Nous le rattrapons, nous arrêtons, c’est un misogyne allemand qui voyage depuis 15 ans, avec son chien, qui lui contrairement aux femmes, ne dit rien, est toujours d’accord avec ses décisions… sympa, nous le quittons sur ces excellentes considérations…

4 juillet – Arrivée à NOVOSSIBIRSK – KM 7850